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Warhammer : Sanctus Reach

par Trollinet

[spacer color=”264C84″ icon=”fa-gamepad”]Warhammer : Sanctus ReachTitre : Warhammer 40,000: Sanctus Reach
Genre : Stratégie
Français : textes
Développeur : Straylight Entertainment
Éditeur : Slitherine Ltd.
Date de parution : 19 janv. 2017 et 24 mai 2008 pour Horrors of the Warp[spacer color=”264C84″ icon=”fa-gamepad”]

The test of the Noob’z

Posons le décor : Je n’ai jamais joué à Warhammer 40k en version plateau. Je connais néanmoins l’univers pour avoir pratiqué de longues campagnes de Space Crusade, mais serait bien incapable de faire un comparatif ave Warhammer 40k. Après tout, rien ne stipule qu’il faut avoir pratiqué le jeu de plateau pour s’essayer au jeu vidéo. Vous aurez donc dans ce test la vision d’un néophyte qui approche le jeu comme n’importe quel joueur qui aurait craqué sur une solde steam.

Warhammer : Sanctus Reach

Ok, c’est pas Space Crusade, mais on s’y retrouve un peu quand même.

De la guerre, du sang, de la grosse armure, du bolter lourd et des Orcs

Avec Warhammer : Sanctus Reach, nous voilà donc dans la peau d’unités de Spaces wolves, guerriers d’élite luttant pour la survie de l’humanité face aux troupes infernales et sanguinaires des Orks. Vous serez donc à la tête d’une escouade que vous devrez constituer à chaque mission. Suivant une campagne scénarisée, vous évoluerez sur une grande map où chaque région représente une zone d’affrontement.

Warhammer : Sanctus Reach

La grande map en question (début d’Horrors of the warp)

Dans ces zones, vous devrez accomplir généralement un objectif, qui tourne bien souvent autour des points à capturer, selon plusieurs variantes : conquérir les points adverses, défendre ses propres points ou conquérir des points neutres et les défendre. Le jeu se joue au tour par tour (un tour Spaces Wolves, un tour Ork) et les objectifs doivent bien souvent être accomplis en un nombre de tours limité.

A la fin du combat, la région est conquise et on peut passer à la bataille suivante.

Le jeu comporte donc 2 campagnes de base, chacune correspondant à une série de missions. Des DLC permettent d’enrichir le jeu de base en ajoutant de nouvelles campagnes. Le dernier en date, Horrors of the warp, introduit de nouveaux ennemis, à savoir les forces chaotiques. Après une première mission où vous incarnez les Orks fuyant la menace au cours d’un looooong exil, vous retournez à nouveau dans la peau des Spaces Wolves pour combattre les démons et autre joyeusetés infernales.

 

J’ai la War amère.

Dès le début, plusieurs points de Warhammer : Sanctus Reach m’ont fait tiquer :

  • Le visuel. Bon, il n’est pas affreux, mais côté graphisme, je trouve ça austère, terne et sans réelle profondeur. De plus, la sélection des cases ou des unités n’est pas forcément toujours précise : on se perd rapidement quand plusieurs unités sont proches, sans compter qu’on se mélange aussi régulièrement avec les troupes mortes qui restent au sol. Mais le vrai problème vient des animations qui sont vraiment calamiteuses. C’est haché, saccadé et les mouvements nous donnent l’impression d’être revenus à la préhistoire du jeu vidéo.
Warhammer : Sanctus Reach
J'ai pas dit moche, j'ai dit terne. Nuance.
Warhammer : Sanctus Reach
Oui, c'est ça : terne.
Warhammer : Sanctus Reach
Oui, je sais, on ne voit pas l'animation sur une simple image. Mais faites preuve d'imagination, bon sang, quoi !
Warhammer : Sanctus Reach
Misclick en vue !
  • La plupart des combats sont des escarmouches aléatoires. En gros, d’une région A, j’ai le choix entre une région B, C ou D, mais au final, dans les 3 cas, cela sera une escarmouche avec des objectifs proches. Quel intérêt alors d’avoir un choix dans la progression ?
Warhammer : Sanctus Reach
Depuis la région blanche, 3 régions au choix, qui sont 3 escarmouches aléatoires.
Warhammer : Sanctus Reach
Après une région scénarisée (celle avec la tête de loup) à nouveau le choix entre 3 escarmouches aléatoires.
  • Les objectifs sont, au final, souvent similaires. Oui, alors, je ne sais pas, c’est peut-être le principe du jeu de plateau, mais en gros, on a 80 % du temps des points à prendre ou à défendre. De temps à temps, une région représente une zone scénarisée avec un objectif différent, mais on a un peu l’impression que les autres escarmouches sont là pour combler les trous.

Warhammer : Sanctus Reach

  • La tactique contre l’IA reste finalement la même : On poutre et, bien souvent, on gagne une escarmouche en ayant écrasé l’adversaire, peu importe l’objectif.

Warhammer : Sanctus Reach

  • La constitution de l’escouade. On a un pool de points à dépenser et on achète des unités plus ou moins variées, à des coûts différents. Le problème, c’est qu’à chaque escarmouche, la liste parmi laquelle on peut piocher est différente et n’inclut pas l’ensemble des troupes. Ainsi, on peut parfois recruter des élites avec Bolter lourd, et parfois non. Pour le coup, on ne peut pas vraiment faire évoluer une escouade de bout en bout, on doit se contenter de faire des choix limités, ce qui est assez frustrant. On peut ainsi faire évoluer une unité sur une mission, mais ne pas pouvoir la sélectionner lors de la suivante. Est-ce une volonté de nous obliger à ne pas toujours utiliser les mêmes types d’unités ?
  • On peut noter aussi parfois un déséquilibre flagrant dans les missions. En particulier, dans la campagne du dernier DLC (Horror of the warp), la 1ère mission vous met dans la peau des Orks et vous devez accomplir un périple terriblement long. Et ce d’autant plus que vous vous retrouvez avec presque une trentaine d’unités à activer et déplacer à chaque tour, le tout sur une carte immense. Rien que cette mission m’a pris environ 5 H et j’ai cru que j’allais abandonner tant les déplacements étaient fastidieux et la distance interminable. Or, une fois celle-ci finie, on repasse sur des escarmouches aléatoires sur des cartes rikiki qu’on va boucler en 20 minutes.
Warhammer : Sanctus Reach
Bon, allez, les gars, on se compte !
Warhammer : Sanctus Reach
Non, Jean-Kévin, tu ne doubles pas ton camarade !
Warhammer : Sanctus Reach
On est nombreux, ils sont nombreux, nous sommes nombreux.... Sortez le pop-corn.

Alors, on balance aux orties ?

Non, bien sûr que non. Le jeu reste agréable, et le fan de jeux de stratégie que je suis y trouve à peu près son compte. Malgré la tendance bourrin-je-fonce-dans-le-tas de l’IA, il faut néanmoins utiliser un minimum ses neurones pour activer ses troupes dans l’ordre le plus efficace. Parfois, un bon mouvement permettant de libérer un passage peut faire la différence entre la victoire ou la mort. De même, une bonne connaissance des spécificités de chacune de ses troupes est un atout non négligeable pour éviter de faire n’importe quoi.

De plus, l’ambiance sonore n’est pas exceptionnelle mais n’est pas non plus désagréable : Entre les cris orks, les bruits des armes, les déplacements des véhicules et la musique-qui-se-laisse-écouter, on est bien dans l’ambiance.

Warhammer : Sanctus Reach

Les problèmes que j’ai perçus sont-ils finalement liés au fait que je ne sois pas pratiquant du jeu de figurines ? En cela, une adaptation vidéoludique comme Blood bowl avait, semble-t-il, réussi à élargir un peu son audience au-delà du cercle des pratiquants du jeu de plateau, en offrant dans son jeu des petits plus visuels vraiment accrocheurs. Dans Warhammer : Sanctus Reach, l’aspect visuel des animations est, au contraire, un vrai frein. De plus, les petits défauts sur les aspects tactiques (choix limité des troupes, scénarios répétitifs…) sont peut-être des caractéristiques issues du jeu de figurines, mais elles représentent à mes yeux des handicaps pour leur application dans un jeu vidéo.

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